Sophie Brokmann, devenue ouvrière agricole, découvre une nouvelle manière d’être au monde avec des gestes précis, des outils patinés, le rythme des saisons... Ses « notes », poèmes et photographies, documentent cette transformation, racontent comment le travail de la terre façonne autant le paysage que l’être.
« Si on dit ensauvagée pour dire qu’on est à la sauvage
alors on dit enfermée pour dire qu’on est à la ferme
je me suis enfermée pour m’ouvrir au vivant. »
Sophie Brokmann rêvait d’être fermière lorsqu’elle était enfant. À 23 ans, elle est devenue enseignante, à l’image de sa grand-mère. À 35 ans, elle a pris un tournant, s’éloignant du monde de l’enseignement pour s’aventurer dans le milieu paysan, à l’instar de son grand-oncle. Pendant neuf mois, elle a appris un nouveau métier, tout en écrivant et en photographiant pour conserver les sensations, les gestes et les poésies du quotidien maraîcher. Elle a ensuite repris l’enseignement pendant un an. Mais l’agriculture l’a rattrapée : aujourd’hui, elle s’initie à l’élevage de brebis.
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